Dernière mise à jour le 15 novembre 2022
Où peut-on emmener les enfants voir une girafe, un ours blanc ou un crocodile à Strasbourg ? Au Musée Zoologique ! Fondé en 1818, celui de Strasbourg possède l’une des plus importantes collections d’animaux naturalisés de France.
Et en ce jour d’hiver bien gris, c’est le parfait refuge pour emmener ma fille découvrir un lieu que je fréquentais moi-même il y a une trentaine d’année. Direction le quartier universitaire, à proximité du jardin botanique.
Le Musée Zoologique est actuellement fermé pour travaux de rénovation. Réouverture prévue en 2023. En attendant, découvrez mes musées préférés à Strasbourg 😉

Tête de lion et girafe pour nous accueillir
Le musée zoologique y est installé depuis la fin du XIXème siècle quand Strasbourg était allemande. D’architecture néo-classique assez typique de cette période, le bâtiment en grès rose en impose. L’entrée (gratuite en ce premier dimanche du mois) se fait par une grande porte en bois avec cette superbe poignée sculptée mi-guerrier, mi-lion.
Une fois la porte franchie, nous sommes accueillis par cette girafe qui se dresse dans le hall. Après avoir déposé nos affaires dans les casiers en contre-bas, nous commençons la visite. Nous aurons aujourd’hui accès aux 2 étages de la collection permanente.
Un million d’espèces à découvrir
Issue à l’origine de la collection du naturaliste Jean Hermann, elle compte aujourd’hui près d’1 million d’espèces du monde entier dont 800 000 insectes, 18 000 oiseaux et 10 000 mammifères. Le doyen, un grand pingouin, date de 1760 !
Avec une telle richesse, on retrouve forcément dans cette collection des spécimens rares ou remarquables. C’est le cas du cœlacanthe qui nous accueille dès notre arrivée au 1er étage. Ce poisson, surnommé “le fossile vivant” et qu’on pensait éteint, a été pêché en 1967.
Bon, pour les enfants, le poisson le plus intéressant se trouve au dessus du cœlacanthe. “Oh un poisson volant” ! Sous nos yeux, l’exocet déploie ses grandes nageoires telles des ailes.
De l’Afrique à l’Arctique
En face de lui, à l’autre bout du couloir, commence l’exposition avec un petit aquarium et des coquillages. Elle nous emmènera de l’Afrique, à la Cordillère des Andes en passant par l’Arctique.
Juste après les singes, les lémuriens, le lion ou encore le tigre, on pénètre dans une banquise reconstituée.
Face à la taille impressionnante de ce morse, la surprise des visiteurs est totale. A côté, l’ours polaire fait presque office de petit joueur, sous le regard tendrement ahuri de l’éléphant de mer.
Nez à nez avec le pacha de la mer
Plus loin, les vitrines regorgent de coraux, crustacés et coquillages. La présentation est très universitaire et les enfants zappent rapidement. On est loin de la scénographie ou de l’interactivité de la Grande Galerie de l’Évolution à Paris. Les petits ont plutôt tendance à s’amuser à se mesurer à cet énorme homard américain (et les grands à imaginer le prix du bestiau si on devait le commander au restaurant).
Ah les crococo, les crocodiles
Au second étage, on découvre des lézards, des caméléons et des tortues de toutes tailles dont une tortue géante des Seychelles qui me rappelle des souvenirs. Mais l’animal qui impressionne le plus ma fille, c’est ce crocodile du Nil de 4,20 mètres de long. Et on trouve enfin un élément un peu interactif avec ce quiz vrai ou faux sur les animaux de la salle qui amuse ma fille. La tortue des Galapagos peut-elle vivre plus de 400 ans ? Non, plutôt entre 150 et 200 ans (ce qui est déjà pas mal).
La préservation de la faune régionale
On pénètre ensuite dans une salle occultée où les armoires vitrées s’alignent. Elles renferment une collection impressionnante de 18 000 oiseaux du monde entier, du célèbre pygargue à tête blanche, aujourd’hui symbole des Etats-Unis, au majestueux condor des Andes, jusqu’aux colibris dont le musée possède près de 300 spécimens.
Le musée met aussi en évidence les espèces régionales dont certaines ont disparu comme le pygargue à queue blanche ou l’apollon du sud des Vosges. Les oiseaux alsaciens sont particulièrement faciles à identifier à l’aide d’une petite alsacienne à leurs côtés.
Le cabinet d’Histoire naturelle de Jean Hermann
Passés ces milliers d’oiseaux, on arrive dans un espace consacré à Jean Hermann, ce naturaliste strasbourgeois à l’origine de la collection. On le découvre assis à son bureau à l’intérieur de son cabinet d’étude reconstitué en 1988. Il est entouré de collections lui ayant appartenu et de documents signés de sa plume.
La bibliothèque du musée zoologique
A ce stade de la visite et dans l’environnement très sombre du cabinet de Jean Hermann, ma fille commence à me faire comprendre qu’elle en a marre. On passe donc rapidement les insectes. On tombe par contre sur la bibliothèque du musée qui propose en libre-service des ouvrages pour les enfants consacrés aux animaux. Elle choisit 2 livres que nous lisons ensemble avant de quitter le musée avec un sentiment très étrange.
Il y a près de 30 ans, c’est moi qui faisait la visite avec maman. Et j’ai le sentiment que rien n’a changé. Le musée garde en effet son charme désuet fidèle à mes souvenirs, ce côté immuable que l’on attend d’un lieu de conservation.
Mais les musées modernes savent aussi se mettre à la portée de leur public avec des éléments plus interactifs et ludiques sans toutefois renier l’aspect pédagogique. Le musée zoologique de Strasbourg devrait bénéficier de travaux de rénovation dans le cadre du plan campus. L’occasion peut-être de revoir la scénographie et faciliter la compréhension des espèces.
Comments
2 CommentsRoseraie
Jan 18, 2020Bonjour, vu aussi ce musée plein comme un œuf,riche,il monte bcp mais ne raconte rien ou si peu,dommage.
Cotad
Jan 18, 2020Oui, mais la bonne nouvelle c’est qu’il est en rénovation complète jusqu’au printemps 2023. Espérons que le nouveau musée sera beaucoup plus pédagogique et interactif.