Dernière mise à jour le 20 décembre 2022
Le 23 novembre 1944, Strasbourg était libérée par la 2è Division Blindée du Général Leclerc. De cet épisode de l’histoire, il reste un vestige assez méconnu des strasbourgeois : un char Sherman à deux pas de la frontière allemande.
Le serment de Koufra
Revenons un peu en arrière. Le 2 mars 1941, en plein désert libyen, le Colonel Leclerc remporte une bataille face aux Italiens et fait jurer à ses hommes de ne déposer leurs armes que lorsque Strasbourg sera libérée. C’est le fameux “serment de Koufra“ qui accompagnera la 2ème division blindée et le Général Leclerc lors de la libération de la France avec notamment la libération de Paris le 25 août 1944.
Partis de la capitale le 8 septembre 1944, le Général et ses hommes font cap vers l’Est avec en ligne de mire Strasbourg. Après avoir libéré Sarrebourg, la Petite Pierre puis Saverne, la 2ème division blindée fonce vers Strasbourg le 23 novembre 1944 au matin avec comme objectif de prendre le pont de Kehl. Les unités trouveront de la résistance sur la ceinture de forts, notamment face au fort Frère à Oberhausbergen, au fort Kléber à Wolfisheim et au fort Foch à Niederhausbergen.
Tissu est dans iode
En milieu de matinée, le code “Tissu est dans iode” résonne dans les radios. Une des colonnes, celle de Rouvillois, a réussi à rentrer dans Strasbourg en passant par le Nord via la nationale 63 (Mundolsheim, Bischheim, Schiltigheim) puis la place de Haguenau. La voilà maintenant face à la Cathédrale. La ville est dans la brume automnale, les rues sont vides. Les soldats avancent vers le Rhin.
Le char Zimmer touché par un Panzerfaust
A l’approche de la frontière, l’armée allemande oppose une résistance de plus en plus intense. Vers 16h, le Maréchal des logis Albert Zimmer, originaire de La Wantzenau, tente une percée à bord d’un char Sherman, le Cherbourg. Vers le pont de Kehl, le char est touché par un tir de Panzerfaust, un lance-grenade anti-char allemand, et prend feu. Albert Zimmer décède sur le coup. Entre temps, les renforts arrivent et Leclerc rétablit la souveraineté de la France Libre, tenant ainsi le serment de Koufra.
Le drapeau de la libération de Strasbourg
Un drapeau français est confectionné à la hâte par Emilienne Lorentz à partir d’un drap blanc, un peu de colorant bleu… et les restes d’un drapeau nazi puis est hissé en haut de la flèche de la cathédrale par Maurice Lebrun du Régiment de Marche des Spahis Marocains.
Chaque année, peu avant le 23 novembre, un drapeau tricolore est hissé au sommet de la cathédrale en hommage à la libération de Strasbourg. Le drapeau original est quant à lui visible au Musée Historique de la Ville de Strasbourg.
Le char Cherbourg en hommage au Maréchal de logis Zimmer
En face de l’école du Rhin, le long de la ligne de tram et à quelques pas de l’arrêt “Port du Rhin“, le char Cherbourg est posté là en hommage au Maréchal de logis Zimmer et à la libération de Strasbourg. Sur une plaque, on peut notamment lire :
“Ici est mort pour la France le 23 novembre 1944 le Maréchal des logis chef Albert ZIMMER, enfant de la Wantzenau. Parti pour rejoindre les français libres. Revenu vainqueur en Alsace française avec ses héroïques compagnons d’armes. Tombé glorieusement le jour même de la libération de Strasbourg par la division Leclerc.“
30 photos pour revivre la libération de Strasbourg
Pour revivre la libération de Strasbourg, je vous invite à consulter le site Kuriocity qui retrace cet évènement à travers 30 photos historiques.
Comments
Un commentairesaas
Nov 29, 2022bravo au Souvenir Français et un grand merci à sa Présidente,
Madame Anne Heitz